Ce matin, nous prenons le train pour aller pique-niquer au bord du lac Biwa – le plus grand lac du Japon (on dirait la mer). Nous avions repéré une jolie plage avec des petits restaurants de bord de mer, et hop nous y voilà.
La gare de Kyoto est vraiment immense, et au contraire de celle de Tokyo qui est principalement souterraine, celle ci est principalement en surface, avec une nef immense.
Dans le train, ça lit et ça dessine ! À l’aller nous prenons un « Local » qui s’arrête toutes les 5 minutes, au retour nous avons eu un « Special Rapid » qui met seulement une trentaine de minutes.
Sur la plage, de nombreux groupes de jeunes font des barbecues : on peut louer le barbecue, acheter le charbon et amener ses provisions. De notre côté nous faisons plus simple en achetant des assiettes de pâtes et de riz, avec du poulet frit.
De belles averses d’orage, pile au moment où nous étions en train de songer à rentrer, donnent le signal du départ !
Yoi-Yama
Après notre escapade au lac Biwa, nous faisons une halte à notre appartement, avant de ressortir vers 19h30 pour aller déambuler dans les rues de Kyoto : les soirées des 14-15-16 juillet c’est Yoi-Yoi-Yoi-Yama, Yoi-Yoi-Yama et Yoi-Yama, autrement dit les fêtes de préparation de la procession de Yamaboko junko, la procession du Gion Matsuri (le festival de Gion) qui a lieu le 17 juillet.
Nous n’assisterons pas au défilé lui-même, mais de toute façon visiblement il faut réserver ses places à l’avance et les meilleures se vendent très cher !
Mais l’ambiance de cette soirée de Yoi-Yama est déjà vraiment très sympathique ! Au niveau de l’intersection entre les deux grandes artères de la ville Shijo-dori et Horikawa-dori (l’équivalent des Champs-Elysée de Kyoto), la circulation est interrompue et la foule déambule (en gardant sa gauche bien sûr), entre les chars qui se préparent au défilé, et des centaines de stands vendant autant de spécialités : brochettes de viande, beignets de poulet, boulettes de riz gluant, glaces, boissons, et – vous l’attendiez tous – épis de maïs.
L’ambiance est vraiment très agréable, tout le monde semble détendu, même aux endroits où la foule est plus compacte.
Beaucoup de japonai.e.s sont en kimono ou en yukata à cette occasion. Archibald a la cote auprès des jeunes japonaises qui le trouvent très mignon — et comme en plus il engage facilement la conversation c’est très sympathique.
D’après cet article, il y a traditionnellement 32 chars, en bois richement décorés, chacun à la charge de la guilde d’un quartier de la ville. Wikipédia précise : « Les trois moments les plus spectaculaires sont ceux où chaque char tourne à angle droit au coin d’une rue, appelé tsujimawashi (辻廻し, virage aux carrefours). Comme les essieux des chars ne sont pas directionnels, il faut les faire pivoter à 90° en disposant des bambous mouillés sous les roues pour leur permettre de glisser. »
Les chars font 25 mètres de haut, en comptant leur haute perche, et une dizaine de tonnes !!
Gion — le quartier des geishas
Nos pas nous portent jusqu’au pont sur la rivière Kawogama au-delà duquel se trouve le fameux quartier de Gion.
C’est dans ce quartier de Kyoto que se trouvent les dernières geishas du Japon. Pour notre famille qui prend au sérieux les questions de genre, le concept de geisha suscite de nombreuses interrogations & discussions…
Toujours est-il que nous arpentons la ruelle Shirakawa et le pont Tatsumi, censés être des lieux fréquemment fréquentés par les geishas — qui sont décidément très discrètes ce soir 😉
Sans avoir eu la chance d’apercevoir de geisha, nous avons ensuite pris le métro pour rentrer chez nous pour notre dernière nuit à Kyōto.